Énigmatique, troublant, le temps se dérobe du savoir pour Aliou Diack. Il est permanence, éternité dans le rapport à l’œuvre de l’artiste. Son lien profond avec la nature lui permet de rompre avec la définition d’être et temps, il vient dessiner les interconnexions d’une autre humanité, il vient révéler un sortir de soi absolu. Au-delà de toute tentative de capture, l’artiste tire l’être de sa présence au monde pour poser
la vision de l’être-vie, pour traduire dans ses tableaux la sublime harmonie des saisons, du cycle naturel des éléments de la Mère Nature. C’est à partir des secrets des plantes délivrés par son grand-père que l’œuvre naît, le temps de la nature fait son œuvre pour gratifier l’artiste de fragments de formes,
Le temps se présente à l’intelligence comme un champ mystérieux et indéchiffrable. Il nous renvoie une image illusoire du génie humain que Hasnae El Ouarga déconstruit dans un autre compagnonnage du temps. Définir l’essence du temps, c’est se confronter à ce qui nous constitue dans le plus intime, c’est aspirer à regarder l’entièreté du Cosmos, être les filles et les fils de l’instant. L’artiste habite et féconde son œuvre ; sa pratique photographique la pousse à manipuler la matière pour redéfinir les contours de l’histoire naturelle. Les particules, soumises à la transformation par l’acte de l’artiste, ne sont alors pas indifférentes à l’avant et l’après. Le temps est pénétré, franchi, plié et devient interne à la matière. Hasnae El Ouarga déjoue la méthode et la systématique, pour dans un certain sens arriver dans le domaine de l’inattendu.
Tic, tac, tic, tac... voici l’homme, le temps est justifié par des
objets que Rero détourne en se jouant du langage. Face aux
œuvres, l’expérience subjective du temps que nous faisons vient
se confronter au concept objectif que nous en avons. Le temps est
pensé dans une sémantique où l’artiste donne à voir l’ambiguïté
du passé, témoin de nos histoires et réservoir de nos souvenirs, la
fugacité de la conscience du présent, et pose dans le futur,
l’expression de nos espoirs et de nos craintes. Les paradoxes
formulés par le travail de l’artiste n’apportent pas de réponse mais
questionnent les hybridités du temps.
Ce concept à la flagrance familière, interrogé par Saint augustin,
Pascal...
et plus récemment par Francis Wolff manifeste la diversité des
possibles. L’artiste agit Hors temps, les palimpsestes présentés
font figurer la présence de l’être humain par
Depuis sa création, la Fondation Montresso* bâtit une fabrique du lien et du partage en invitant les artistes à s’exprimer sur le réel et le songe, le spirituel et le poétique et sur toute la beauté des langues de l’Art. Elle inscrit la mémoire du lieu dans un patrimoine qu’elle souhaite vivant et commun.
En savoir plusLa Fondation Montresso* présente le programme IN-Discipline au sein de l’Espace d’Art Montresso*. Ce programme promeut un dialogue du et sur le continent africain, donnant la voix à un îlot de son territoire.
En savoir plusEnfant d’Abidjan, sa ville est un formidable creuset humain, là où s’élabore bon gré, mal gré une manière de vivre. Ce territoire, plus particulièrement celui de Yopougon, Armand Boua l’arpente chaque jour. Il dissèque les morceaux de ce grand puzzle et la vitalité mordante de ceux qui l’habitent. Être dans la rue, c’est être en dehors; habiter dans la rue c’est progressivement s’approprier un fragment de l’espace public. Inlassablement, l’artiste s’attache à observer les errances de ces visages et de ces corps qui fabriquent cette singulière énergie de vie.
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